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    MARION CHARLET

    L’art de Marion Charlet est requis par un imaginaire qui croise le réel dans de puissantes compositions dont la marque première est d’instruire les termes d’une esthétique où la couleur est à la fois le prétexte et le texte. Travaillant à partir de photographies qu’elle prend elle-même puis qu’elle modifie à son gré sur son ordinateur, l’artiste a tout d’abord décliné un monde de paysages et d’intérieurs inédits, le plus souvent architecturés et envahis par une végétation profuse, désertés de toute présence humaine.

    La couleur, c’est elle qui détermine chez Charlet la construction de chacune de ses peintures et aquarelles, entraînant le motif à la plénitude de sa forme. Le savant dosage de son intensité, ses qualités de transparence ou d’opacité confèrent à l’image peinte sa profondeur, son rythme, sa respiration, l’artiste jouant tantôt d’un vide, tantôt d’un plein, ici d’une effraction, là d’un écran. (Philippe Piguet)

    Marion Charlet est née à Paris en 1982. Diplômée de l’École des Beaux-Arts, Villa Arson (Nice), de Chelsea College of Art and Design (Londres) et de l’Institut Supérieur des Art Appliqués (Paris), elle vit et travaille à Paris. Elle est lauréate du Prix Art [ ] Collector en 2018 et du prix de la Fondation Colas en 2016.

    Née à Paris en 1982
    Vit et travaille à Paris

    FORMATION

    2009 Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, École des Beaux Arts, Villa Arson, Nice,
    France
    2008 Chelsea College of Art and Design, Échange Erasmus, Londres, Royaume-Uni
    2005 Diplôme de Design Graphique, Institut Supérieur des Arts Appliqués LISAA, Paris, France

    EXPOSITIONS PERSONNELLES / DUO

    2020
    Marion Charlet – David Hockney – De la couleur avant toute chose, La Chapelle de la Visitation, Thonon-les-Bains, France
    … Et l’été reviendra, Galerie PARIS-B, Paris, France

    2018
    Eden, La Patinoire Royale / Galerie Valérie Bach, Bruxelles, Belgique
    Là-bas, Patio Opéra, Art [ ] Collector, Paris, France
    Drawing Now, Galerie Virginie Louvet, Carreau du Temple, Paris, France

    2017
    Impressions, Galerie Virginie Louvet, Paris, France

    2015
    As Long as it lasts, Galerie Virginie Louvet, Paris, France

    2014
    Peinture, Galerie d’Art de Créteil, France

    2010
    Happy Blue…, Galerie Premier Regard, Paris, France

    EXPOSITIONS COLLECTIVES

    2021
    l’ENFER, Galerie Sabine Bayasli, Paris, France
    Here, There, Somewhere, Galerie Paris-B, Paris, France
    Un goût de vacances, des saveurs d’été, CAC Meymac, Meymac, France
    Accrocher l’été, Galerie Valérie Bach, Brussels, Belgium

    2019
    Twenty Five Elements, Espace Commines, Paris, France

    2018
    La Petite Collection, Galerie Bertrand Grimont, Paris, France

    2017
    Le Vent Souffle Où Il Veut, Galerie Françoise Besson, Lyon, France
    Drawing Now, Galerie Virginie Louvet, Carreau du Temple, Paris, France
    Peindre, Dit-Elle (Chap.2), commissariat Amélie Lavin, Julie Crenn et Annabelle Ténèze, Musée des Beaux-Arts de Dole, Dole, France

    2016
    Art Contest, (nommée Prix Art Contest), ADAM Museum, Bruxelles, Belgique

    2015
    Peindre, Dit-Elle, commissariat Julie Crenn et Annabelle Ténèze, Musée départemental d’Art Contemporainde Rochechouart, France
    Vendange Tardive, CAC Meymac, Meymac, France
    Furiosités, commissariat Julie Crenn, Galerie Frédéric Lacroix, Paris, France
    Dépendances, Galerie Crash, Lille, France
    Prix Antoine Marin, Galerie Julio Gonzalez, Arcueil, France
    Le Kabinet Du Dessin, Bruxelles, Belgique

    2014
    Cosmic Players, Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, France
    Overline III, Prieuré Saint-Nicolas, Les Sables d’Olonne, France
    Salon Du Dessin Contemporain, Centre Madeleine, Lille, France

    2013
    Novembre A Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France
    Le Jardin Des Delices, le Kabinet, Bruxelles, Belgique
    Shipping Paradise, avec le collectif Frenchfries, Cité Internationale des Arts, Paris, France

    2012
    Novembre A Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France
    Oui A La Peinture / Yes To Painting, 6 Peintres Français A L’honneur, Maison Tajan, Paris, France

    PRIX ET RÉSIDENCES

    2018
    Lauréate du prix Art [ ] Collector, Paris, France

    2016
    Lauréate du prix de la Fondation Colas, France

    2015
    Résidence Chamalot, Moustier-Ventadour, France
    Nommée au prix Antoine Marin, Arcueil, France

    2013
    Cité Internationale des Arts avec le collectif FrenchFries, Paris, France

    PUBLICATIONS SÉLECTIONNÉES

    2020
    Marion Charlet – David Hockney – De la couleur avant toute chose, catalogue Semaine, avril 2020
    Les rêves éveillés de Marion Charlet, texte d’Elizabeth Vedrenne, Connaissance des arts, avril 2020, #791

    2018
    Là-bas, catalogue de l’exposition
    Les paysages magnétiques de Marion Charlet, texte de Gabrielle Gauthier, Arts Magazine, octobre-novembre 2018
    Marion Charlet, l’Eden concentrationnaire, texte de Guy GILSOUL, le Vif, janvier

    2017
    Marion Charlet, Art [ ] Collector Gagnante du prix, texte de Marie de la Fresnaye, Mooogli.com Texte de Daniel Guionnet et Valérie Toubas, Point Contemporain
    Texte de Guillaume Benoit, Slash magazine
    Peindre, dit-elle (chap.2), catalogue de l’exposition

    2016
    Art Contest, catalogue de l’exposition
    Marion Charlet : Jeux d’artifices, texte de Benjamin Defossez, Lemon Lemag #6, avril-mai

    2015
    Vous entrez dans un temps suspendu, texte de Pauline de la Boulaye
    Focus artiste, interview par Solène Ducasse, TCQVAR#66
    Qui sont les peintres de demain?, texte de Philippe Piguet, l’Oeil #676
    Résidence d’artiste, Design @Home magazine
    Une peinture, des femmes, texte de Yann le Chevalier, Parcours des arts #44

    2014
    Marion Charlet // À l’abri des phanstasmes, texte de Julie Crenn, revue inferno

    2013
    Du cliché et de la création, texte de Jean Louis Poitevin, revue inferno
    Frenchfries // live ans exotes, texte de Julie Crenn

    2012
    Oui à la peinture, Yes to painting, catalogue de l’exposition

    2011
    Les peintures de Marion Charlet déterminent des lieux entre nature et artifice, texte de Marc Desgrandchamps


    COLLECTIONS

    Fondation Colas, France
    Fondation Velux, Danemark
    Ministère des affaires étrangères, France
    Le musée du chat, Bruxelles

    Marion Charlet , Interview à la Galerie Paris-Beijing. Vidéo: Pierre Douaire

    5 MINUTES DE CONVERSATION avec l'artiste Marion Charlet, Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine

    Marion Charlet – David Hockney, de la couleur avant toute chose
    Philippe Piguet

    Troisième de la saison 2019-2020, l’exposition qui réunit à la Chapelle de la Visitation Marion Charlet et David Hockney s’inscrit dans le cadre de la programmation annuelle placée sous le label « La peinture, un médium pluriel ». Si cette dernière vise à mettre en exergue un moyen d’expression qui connaît depuis quelques années un certain revival, elle s’applique surtout à faire état de la richesse plastique de l’usage qu’en font les artistes, qu’ils soient peintres, dessinateurs et/ou sculpteurs. L’idée de cette exposition privilégiant la couleur est l’occasion de faire valoir que la peinture en appelle à toutes sortes de médiums et de techniques permettant de jouer et de déjouer les attendus qui, ordinairement, la spécifient.

    L’art de Marion Charlet est requis par un imaginaire qui croise le réel dans de puissantes compositions dont la marque première est d’instruire les termes d’une esthétique où la couleur est à la fois le prétexte et le texte. Travaillant à partir de photographies qu’elle prend elle-même puis qu’elle modifie à son gré sur son ordinateur, l’artiste a tout d’abord décliné un monde de paysages et d’intérieurs inédits, le plus souvent architecturés et envahis par une végétation profuse, désertés de toute présence humaine. Multipliant toutes sortes de jeux d’espaces et de points de vue, le regard y est irrésistiblement entraîné dans un univers qui le trouble et qui lui fait perdre tous ses repères, d’autant qu’il est attiré par le côté festif de l’image peinte. Puis la figure est arrivée et elle a trouvé place dans des jeux de silhouettes anonymes, isolées ou en groupe, en suspens dans des espaces indéfinis, à dominante bleu opaline, entre apparition et disparition. Des figures dansées, quelque peu syncopées, offrant à la couleur comme la possibilité d’une chorégraphie, animée par le mouvement d’un tissu imprimé portant discrètement l’image de paysages antérieurs – série Ciao (2019-2020).

    La couleur, c’est elle qui détermine chez Charlet la construction de chacune de ses peintures et aquarelles, entraînant le motif à la plénitude de sa forme. Le savant dosage de son intensité, ses qualités de transparence ou d’opacité confèrent à l’image peinte sa profondeur, son rythme, sa respiration, l’artiste jouant tantôt d’un vide, tantôt d’un plein, ici d’une effraction, là d’un écran. Quelque chose de séduisant est à l’œuvre dans sa peinture qui opère comme un piège doucereux au sens où, dès lors qu’on la découvre, elle nous happe et nous retient. Comme le chantait le poète, luxe, calme et volupté y sont en fait les mots d’ordre qui font de cette vue sur la mer ouverte sur l’horizon – Far Away from Calais (2016) -, de cette maison aux allures de serre – Soledad (2015) – ou de cette barge flottant sur l’eau – Before Session (2019) – autant d’espaces où se poser, se reposer. Tout y baigne en pleine lumière, sans aucun heurt, dans une attente emplie de silence. On s’y sent bien et l’on n’a pas envie d’en sortir.

    A quoi donc cela tient-il ? Tout d’abord au fait que Marion Charlet – née à Paris en 1982 – a fait entre autres cursus un séjour en Angleterre, au Chelsea College of art, dans un environnement totalement décomplexé par rapport à la prétendue fin de la peinture. Un milieu décomplexé et libre de toute tutelle autoritaire, laissant les jeunes peintres s’abandonner aux purs plaisirs – selon ses propres dires – « de la peinture, du sujet et de la couleur ». Cela tient ensuite à une capacité à l’émerveillement qu’elle conjugue à un esprit critique l’assurant de discernement, voire de doutes, autant de qualités nécessaires pour ne pas se laisser aveugler par l’envie de peinture. Enfin, il y va chez elle d’une volonté d’objectivation, de distanciation par rapport au réel que corrobore une facture lisse et appliquée. La peinture de Charlet ne force pas le regard, elle l’invite à y entrer.

    Les œuvres réunies à Thonon lui permettent d’en faire l’expérience selon deux modalités d’échelle distinctes : d’une part, de grands formats – paysages et figures confondues – dont l’étendue virtuelle dépasse les limites des tableaux, embrassant littéralement l’espace environnant ; de l’autre, la série des Gateways (2016-2018), de petite taille, véritables champs d’expérimentation à la recherche de toutes sortes de motifs et de détails. Des uns aux autres, l’expérience relève de celle qu’on peut faire sur un bateau « quand on passe de la vue qu’on a sur le pont à celle qu’on a par un hublot », comme le dit l’artiste. Espace et couleur, tels sont les enjeux constitutifs de l’art de Marion Charlet.

    Intitulée De la couleur avant toute chose, en écho au poème de Verlaine, l’exposition thononaise s’offre ainsi à voir dans la dualité des propositions et la richesse d’invention de chacun des deux artistes comme un hymne à la vie et au simple bonheur d’être.

    Texte extrait du dossier de presse de l’exposition duo « Marion Charlet – David Hockney, de la couleur avant toute chose », 26 juin – 26 septembre, 2020 à La Chapelle de la Visitation, Thonon-Les-Bains, France. Sous le commissariat de Philippe Piguet, critique d’art et commissaire d’exposition.