FATHER AND SONS

20 septembre - 31 octobre, 2014

La Galerie Paris-Beijing est fière de présenter, pour la première fois dans le monde, le travail photographique du cinéaste chinois Wang Bing.

Internationalement remarqué dès son premier film, l’épopée ouvrière A l’ouest des rails (2004) et devenu célèbre avec la fiction historique Le Fossé (film surprise au festival de Venise en 2010), Wang Bing fait du cinéma de l’extrême : durées des films invraisemblables (jusqu’à 9 heures !), sujets radicaux, esthétique rude des images qui approchent des réalités cruelles, mais avec honnêteté et douceur, jusqu’à l’empathie.

Né en 1967 dans le Shaanxi, province dans le centre de la Chine, Wang Bing a d’abord étudié la photographie à Shenyang avant de suivre des cours de cinéma à Pékin. Très récemment, il a renoué avec cette première passion : entre 2013 et 2014, Wang Bing a réalisé des séries de photographies, en revenant sur les lieux de deux longs métrages antérieurs, et lors du tournage de son tout dernier film, Père et fils.

La Galerie Paris-Beijing a eu le plaisir de soutenir l’artiste dans ce projet et de coproduire ses nouveaux travaux, qui seront exposés en partie au Centre Pompidou, où une rétrospective de son travail cinématographique lui est consacrée du 14 avril au 26 mai prochain.

Dans la prolongation de l’évènement et de l’exposition au Centre Pompidou, la Galerie Paris-Beijing montre deux séries de photographies inédites : L’Homme sans nom (2013) et Père et fils (2014).

Pour la première série, Wang Bing est revenu sur les pas du héros mutique qu’il avait suivi en 2006 dans la profondeur de la steppe chinoise, pour faire un documentaire de son quotidien en marge de la société. Pour la deuxième série, il a filmé et photographié la vie misérable de Cai, tailleur de pierres, et des ses deux fils dans la banlieue désolée d’une ville perdue dans les montagnes du Yunnan. Le film inédit, Père et fils, sera aussi projeté à la galerie pendant toute la durée de l’exposition.

Wang Bing nous montre un monde et une humanité en ruines, le revers de la médaille de la marche triomphale de la Chine vers la prospérité matérielle : « Il faut montrer les problèmes de la Chine contemporaine», dit-il, «l’hypocrisie de ce système où la croissance économique cache un appauvrissement matériel et spirituel qui touche des millions de personnes ».